LA MAROQUINERIE

Dans le cadre du festival Europavox, qui fête ses 10 ans cette année, la tournée s’est arrêtée ce mardi 19 mai à la Maroquinerie de Paris pour trois concerts tous plus éclectiques les uns des autres.

James Hersey est le premier à monter sur scène. Jeune prodige américano-autrichien, il nous livre ses plus beaux morceaux électro/pop avec douceur et classe. Une première partie prometteuse qui lance en grande pompe le début de la soirée.

PUTS MARIE, en 2ème partie, est sans doute le groupe le plus barge de la soirée. Suisse d’origine, le chanteur accompagné de sa bande nous chante un rock déjanté psychédélique qui ne laisse pas indifférent. Entre sons pop/rock, hip-hop et rap, ils nous livrent une performance fantaisiste et cinglée à l’image de la bande !

MOUNTAIN BIKE, pour le final, nous vient tout droit de Bruxelles. Ces jeunes belges, tous trois vêtus d’un maillot de basket aux couleurs des Celtics ou des Lakers, chantent à moitié nu. Avec un rock garage puissant et énergique, ils savent agiter la salle toute entière. Sauvages et déjantés, ils livrent une performance généreuse où se mêle pop, rock et folk !

Trois groupes, trois ambiances, mais une seule et même ambition : la diversité musicale. Ces trois groupes sont le symbole de la scène actuelle en Europe. Et ça promet de bouger !

Camille Descroix

Gaz Coombes nous sort un rock super gras à la Maroquinerie !

Nous voilà tous réuni pour voir le chanteur de Supergrass, Gaz Coombes dans une maroquinerie blindée de fan. Et à le regarder ils ont l'air d'être venu pour SuperGrass, groupe des 90's ... Je vous laisse faire le calcul pour la moyenne d'âge ! Fans de la première heure, beaucoup sont encore en costume, mais qu'importe, ils savent donner de la voix lorsque l’homme aux rouflaquettes les plus connues du Rock’n Roll arrive sur scène.

On le sent complètement sûr de lui à l'heure d’entamer sa set list. Gaz Coombes, c'est un rock alternatif et puissant qui nous scotch dès les premiers accords. Ce n’est plus la Brit Pop que l’on pouvait connaitre de Supergrass, il nous le prouve dès le début quand sonne le très bon "Sub Divider". Les applaudissements suivent et on reste captivé par la prestance de ce grand monsieur. Très humble sur scène, il n’oublie pas de remercier son public et de montrer son étonnement au moment de voir la salle pleine. « You’re still here », et on a bien fait d’être là ! Chaque « Alright ! » de satisfaction donné à la fin de ses morceaux provoque un sursaut d’excitation à l’idée d’entendre une reprise du fameux tube de son premier groupe, mais il n’en sera rien. L’ambiance reste, pour notre plus grand plaisir, à la sauce Gaz Coombes.

Avec une batterie ultra imposante et des mélodies alternatives Gaz Coombes nous montre sa face cachée. Une puissance musicale qui nous ferait presque penser à David Penney. On sent que la période SuperGrass est révolue. Il réussit à s'en éloigner et à évoluer pour toujours plaire au même public qui semble fasciner et admiratif.
Les têtes se secouent, l'ambiance est rapidement montée et malgré quelques morceaux de pop lassants comme One of these days, il garde son énergie pour nous envoyer un hot fruit impressionnant. Menée par une batterie puissante et une basse envoûtante, Hot Fruit marque les esprits de tout le public.

On assiste à un vrai concert rock où les connaisseurs reprendront chaque parole, et où les autres auront fait une découverte scénique, et musicale qui les marquera. Gaz Coombes nous donne une vraie claque ce soir à la Maroquinerie.
Oubliez la fraîcheur de Alrigt, Gaz Coombes c’est une perle rock enivrante venue nous étonner avec un musique sombre qui nous ferait presque oublier d'où il vient. Un vrai Matador avec une volonté de passer à autre chose. Le chanteur d’Oxford a grandi, et on ne peut qu’en être ravi.

Maxime Fremy
Reportconcert.fr

Set list : Buffalo ; Sub Divider ; Seven Walls ; Needle’s Eye ; One of these days ; White noise ; The Girl Who Fell To Earth ; Fanfare ; Hot Fruit ; 20/20 ; Detroit ; The English Ruse ; To The Wire.
Encore : Matadar ; Break The Silence.

Natas Loves You à la Maroquinerie, 27/11/14

Natas loves you n’est pas un groupe parisien, pourtant il pourrait l’être. Les cinq membres de ce groupe sont luxembourgeois. Avec un nom suscitant toutes les interrogations quant à l’heure croyance en un maitre de l’enfer, les Natas jouent une musique pop joyeuse et mélodieuse qui se mêle parfaitement avec l’ambiance de la petite Maroquinerie, remplie pour l’occasion.

Alors que l’on ressent quelques traits de timidités au début du concert, leur étonnement au moment d’entendre la deuxième chanson Games Of Tribes reprise par le public permettra de les détendre un minimum pour laisser place à du naturel. Durant toute la soirée, les morceaux joués ont l’honneur d’avoir tous les trois les mêmes caractéristiques : La musique de Phoenix, la monotonie de Band Of Horses et la naïveté de Two Doors Cinema Club. Heureusement quelques chansons sortent du lot et notamment la très énergique Go or Linder qui permettra de faire chanter les quelques groupies amassées devant la scène.

Malheureusement, le concert prendra un faux rythme à cause des morceaux complètements plats joués pendant la moitié du concert. Heureusement, le final donnera du punch avant d’enchainer sur un rappel de deux chansons, dont une en acoustique (Pour changer) de Go or Linger. On ressort de ce concert sceptique, mais content. La musique donnée par les luxembourgeois est assez frêle mais est agréable à écouter.