LA FEMME QUI DANSE
J’ai imaginé la Femme qui Danse, comme une expérience visuelle et sensorielle, plongeant le spectateur dans le voyage et la pensée intime de l’artiste. La respiration est omniprésente et avec elle, se noue une proximité, une écoute particulière. Le spectateur respire au rythme de l‘artiste, comme une ponctuation supplémentaire. Lire la suite
Les textes originaux de ce spectacle, en résonnance au corps en mouvement, dévoilent sur le ton de la confidence, un rapport à l’intime, aux sensations physiques et aux émotions vécues sur scène. Dans le processus de création, j’ai souhaité conjuguer témoignage oral et mémoire du corps.
Que fait-on d’un héritage culturel, d’une connaissance du monde de la danse en perpétuel mutation ? Comment insuffler et sensibiliser la jeune génération à la danse comme Art de l’instant, du sensible et de l’éphémère ?
La transmission orale est essentielle dans l’art chorégraphique, il faut habiller sa danse avec des mots, donner du sens et de la qualité au mouvement, qu’il soit furtif, vibrant, saccadé, violent, fluide, répétitif ou spectaculaire.
J’ai vécu 40 ans sur scène à remettre mon ouvrage comme un artisan jour après jour, à plier mon corps avec discipline, à incarner des personnages romanesques, à créer des combinaisons de mouvements inédits jaillissant de mon imaginaire, à conserver farouchement sincérité et honnêteté dans mon travail.
Toutes les émotions indicibles, les bonheurs ressentis l’espace d’un geste suspendu, la pudeur de recevoir les applaudissements du public, les théâtres investis et les scènes passées et à venir, ont déterminé cette femme qui danse.
Oui, je suis un animal mimant et dansant, un être incarné et désincarné qui évolue au gré d’un rythme intérieur, d’un souffle musical, d’une conscience éclairée.La danse est pour moi une pensée au quotidien, une douce dépendance, une nécessité de chaque instant.
Marie-Claude Pietragalla
MARIE CLAUDE PIETRAGALLA
Avec