Concerts de Guilt
Biographie de Guilt
Choirs of Nemesis annonce la couleur et libère déjà les fauves dans un tableau musical évoluant en crescendo jusqu'à cette explosion instrumentale finale et ses coups de foudre aux réminiscences orientales. Côté texte, c'est encore une fois la métaphore qui émerge par vagues cryptiques. Partant d'une descente vers le chaos et d'un champ de bataille qui lentement s'approche et resserre son étau, on lit la terreur et la fatigue d'une existence qui s'impose à nous dans des boucles indénouables. L'injonction à se battre, se battre encore quand, trop souvent, on connaît l'issue d'une partie jouée d'avance.
C'est une thématique qui traverse l'ensemble des textes de Guilt et porte les relents autobiographiques du combat de François Custers contre la bipolarité. On y lit ce mélange schizophrène d'épuisement et d'embrasement, le diable qui rôde et s'insinue, que l'on tente de tenir en respect autant qu'on l'accueille à sa table. Choirs of Nemesis est chargé d'une crasse poisseuse et d'une bigoterie païenne dont les références littéraires lorgnent du côté de Bukowski ou Donald Ray Pollock. Une certaine idée du livre de chevet.