ABDULLAH IBRAHIM
(Jazz / Blues)Concerts de Abdullah Ibrahim
Biographie de Abdullah Ibrahim
Figure emblématique du jazz sud-africain des années cinquante, Abdullah Ibrahim est considéré depuis quatre décennies comme l'un des maîtres du clavier au même titre que les géants américains Ahmad Jahmal, Herbie Hancock, Chick Corea ou Keith Jarrett. Abdullah Ibrahim se produira en trio, du grand jazz en perspective! Rendez-vous avec un immense artiste, légendaire et lumineux pour un concert d'exception !
Abdullah Ibrahim est toujours resté enraciné dans la tradition de ses origines. Il développe un style original entre Thelonious Monk ou Duke Ellington, ses maîtres vénérés et la musique populaire sud-africaine. A 67 ans Dollar Brand (son premier nom) porte encore les cicatrices des longues années d'exil et de douleur qui l'auront baladé de Paris à New York en passant par la Hollande et la Suisse où sa rencontre avec Duke Ellington en 1963 fut décisive. Converti à l'Islam, il est devenu Abdullah Ibrahim. Depuis la libération du joug l'apartheid, il a rendu sa musique à son peuple. Devenu musicien-citoyen d'un pays où bâtir la dignité, Abdullah Ibrahim nous invite à un glissement progressif à la sagesse, la sérénité.
Aujourd'hui, il se produit en trio et nous plonge pendant ces concerts dans une ambiance éthérée. A côté d'improvisatons inspirées et colorées, le maître nous imprègne de son jazz spirituel, raffiné, épuré.
Abdullah Ibrahim, piano
Belden Bullock, basse
George Gray, batterie
Liste des albums de Abdullah Ibrahim
Avis sur Abdullah Ibrahim
Le 17/04/2007 - Cité de la Musique / Paris.
Il est assez difficile de faire un commentaire sur un concert de Abdullah Ibrahim. Ce n'est pas vraiment le genre d'artiste que l'on va voir pour se détendre, et il faut quand même faire preuve d'un peu d'ouverture intellectuel. Mais surtout, il faut quand même bien aimer le piano. Première surprise en arrivant, il était absolument seul au piano. Point d'autres instruments étaient prévus. Au départ on se dit que ça risque d'être un peu chiant, mais très vite on se prend au jeu. Abdullah n'interprète pas ses chansons telles que sur ces albums. Il nous propose plutôt de long medleys (trois en tout), sans interruption, et dans lesquels, lorsque l'on connait son répertoire, on retrouve des mélodies familières. On est donc plus proche de l'un de ses premiers albums paru sous le nom de Dollar Brand où il est seul au piano. En tout cas les mélodies sont particulièrement raffinées, et le pianiste fait également valoir son sens du swing en y introduisant de nombreuses références à sa culture africaine. On retrouve du Keith Jarett, du Abid Abou Khalil (désolé pour l'orthographe) ou encore du Randy Newman. C'est un régal de voir les mains de cet homme de 73 ans se déplacer sur le clavier avec une aisance époustouflante. Au bout d'1h45, on est tous ressorti assez dépaysé, et ravi d'avoir vécu une soirée musicale comme rarement on peut en faire.