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LIVE REPORT / Revivez le festival Rock en Seine 2015 à Paris
29/08/2015

LIVE REPORT / Revivez le festival Rock en Seine 2015 à Paris

Rock En Seine 2015 - Vendredi 28 août 2015

C'est entre les New Balance et les Stan Smith, autour des bandanas à fleurs et des jeans remontés, en plein milieu du parc St Cloud, que se cache un festival qui n'a de Rock que le nom. (Et à la rigueur, la programmation). Ici, le public ne vient pas pour se faire plaisir aux oreilles. On vient se montrer, et on veut pouvoir dire au Brunch du dimanche matin que l'on s'est salit au camping payant. Bienvenue à Rock En Seine.


Heureusement, on a de la chance, quelques concerts se détachent de la programmation ce vendredi. On commence avec les trois membres de John Butler. L'univers folk de ces trois australiens repose les premiers arrivés devant la grande scène. Alors que John Butler nous bluffe lorsqu'il est accompagné de ces deux acolytes, il est encore plus impressionant lorsqu'il rejoint les virtuoses de la guitare, Rodrigo y Gabriela. Pour le coup, c'est un vrai trio de guitariste qui s'improvise. Les Mexicains font preuves d'une assurance que l'on a pas l'habitude de voir. Fini le canapé au milieu de la scène, fini la timidité des deux tourtereaux, fini l'ambiance cosy des guitares acoustiques. Maintenant, c'est le public avant tout. Toujours en mouvement, le sourire jusqu'aux oreilles, ils font salir les slims Kooples enfilés pour l'occasion.


Les Offsprings, eux, ils ont contrôlé. Ils savent que l'on a percé nos premiers boutons d'acné sur leur son. Ils savent que l'on fait du yaourt en chantant leur parole. Ils savent que leur "wouhouhou" sont mythiques. Alors même si ils nous avouent avoir fais "The Best Concert Ever", on sent tout de même un brin de déjà vu chez ces jeunes cinquantenaires gominés. Ils ont simplement déroulé leur set list de leurs plus grands morceaux... Et ça fonctionne. Simple et efficace, les adolescents Y sont aux anges, alors que nous, les X, on retourne en enfance.

 

Puis, on se dirige sur la scène de la cascade sans grande conviction. Après être soufflé par un blizzard de professionnalisme, Fauve nous a montré beaucoup de chose ce vendredi soir. On reste bluffé par le très bon instrumental que nous délivre les Fauve en live. Mais cette voix ... Enfermez là. L'introduction, les montées, les finals, tout s'ordonne parfaitement. Et puis c'est la chute libre. Les paroles viennent détruire le château de cartes. Tout se désordonne. L'absence de rythme casse le travail effectué par les musiciens, qui, je dois vous avouez, mériterait plus de faire partie d'un groupe de Trip Hop. Fauve devrait devenir un groupe de Trip Hop. J'assume.

 

Après cet interlude qui nous laisse perplexe, il fallait faire un choix. Les Anglais de Kasabian sur la grande scène, ou le final électro des Handbraekes sur la scène de l'industrie. La rigueur allemande de Boys Noize mêlée au foutoir belge de Mr Oizo, le mix nous tentait bien. Et puis, on avait déjà vu les Kasabian au Zénith début Novembre. La décision est prise, direction la nouveauté avec les deux acolytes de Handbraekes ....

Les deux, enfermés dans leur cage d'enceintes, nous ont fais suer la rage qui nous restait pour terminer notre première journée. Devant un public qui ne demandait qu'à faire palpiter ses tympans, les deux monstres se sont amusés. On a vraiment senti deux potes qui avaient pris le Jack pour mettre un peu d'ambiance pendant la soirée. Alors que les titres des deux premiers EPs donnaient déjà un bel aperçu, « Jeffer » de Boys Noize et « Vous êtes des animaux » de Mr Oizo nous ont véritablement convaincu. En réalité, ils se sont simplement amusés pendant un peu plus d'une heure et demie. Enfin bref, on pourrait en parler des heures de ce concert.
On va se coucher, en attendant leur rappel ...

 

Maxime Fremy
Reportconcert.fr

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