LIVE REPORT / Revivez le concert de Tricky au Bataclan à Paris !
Pour la sortie de son onzième album Adrian Thaws, TRICKY a décidé de se présenter dans l'intimiste Bataclan à Paris (le 20 février 2015). La salle est remplie, et le concert démarre avec une longue intro ultra pesante. Il arrive discrètement, on ne fait que l'apercevoir errer sur scène. Un véritable zombie. Comme à son habitude très proche de son micro, il vit sa musique et nous montre dès le début une complicité sensuelle avec ses compositions. L'artiste contrôle son trip-hop et reste dans son monde. Il ne chante que très peu, mais contrôle chaque variations, chaque instrument.
Beaucoup de fumée et des lumières dans le fond donnent un air tamisé à la scène. A la moitié du concert, le visage de Tricky ne se sera toujours pas clairement dévoilé. On ne fait que l'apercevoir, errant et vivant sa musique. Il s'approche de sa batterie, tape son micro contre sa poitrine, n'hésite pas à arrêter les chansons lorsque ça ne lui convient pas. Public ou non, Adrian Thaws reste dans son monde. On vous le disait dans l'article « Trois raisons de voir Tricky en concert », cet homme est imprévisible et mystérieux. Alors que l'on pensait qu'il allait se dévoiler sur scène, il fera tout l'inverse pendant l'heure et demi de concert.
Malgré tout, certaines chansons sonnent comme de véritable chef d'oeuvre sur scène (Cover des Breeders, Do you love me now ?), mais la plupart sont très, voir trop planante en live. Peut-être dû à l'absence scénique de Tricky sur certain morceau, allant parfois jusqu'à s'asseoir. Comme à la maison. Mais, même loin de son état, une bonne partie du public réussie à entrer dans son délire pourtant très haut perché. Sûrement un peu trop haut pour certain. En attendant, Tricky enchaine les morceaux dans un noir funèbre, en oubliant quelques succès comme Hell Is Around The Corner ou Dear God. De Maxinquaye, son premier album, à Adrian Thaws, sont dernier, tout y passera. Il s'adonnera également à certaines reprises qu'il a l'habitude de jouer sur scène dont celle d'Iggy Pop, I Wanna Be Your Dog. Ce qui aura pour effet de réveiller la salle.
On connaissait l'attitude que Tricky a sur scène. Une attitude spéciale montrant qu'il veut garder sa part de mystère, certes, étonnant donc qu'il fasse des tournées si longues. Mais l'on restera déçu par les choix très moyens de sa setlist.
Maxime Fremy
Reportconcert.fr
Set List : You don't wanna ; I live Alone ; Parenthesis ; Do you love me now ? (The Breeders cover) ; Puppy Toy ; My Palestine Girl ; Nothing's Changed ; Overcome ; Really Real ; Nicotine Love ; I wanna be your dog (Iggy Pop Cover) ; Lonnie Listen ; Black Steel (Public Enemy Cover) ; Puppy Toy ; Nothing Matters ; Sun Down.
Encore : I Sing for the Joker ; When you go ; Vent ; By Myself.