LIVE REPORT / Revivez le concert de the Kooks à l'Aéronef de Lille !
En 2006, après un premier album très réussi (« Inside In, Inside Out »), le groupe indie pop de Brighton THE KOOKS connaît une période difficile, marquée par les pannes d'inspiration et les doutes de son chanteur Luke Pritchard. Après « Konk » en 2008, « Junk of Heart » en 2011, c'est en 2014 que les Kooks reviennent en force. Pari gagné !
La revanche de la pop anglaise
C'est à l'Aéronef de Lille le 19 février 2015 que l'on retrouve l'un des groupes les plus emblématiques de la pop britannique des années 2000. Leur nouvel album, « Listen », mêle des tonalités gorgées de funk, hip-hop, et gospel. Les Kooks, c'est aussi des inspirations rock'n'roll sixties et une folk acoustique qui ont fait leur succès. C'est certainement cette hétérogénéité qui fait de ce 4ème opus, un album teinté de sagesse et de sérénité : une belle revanche artistique après un passage à vide musical de trois longues années.
Une setlist audacieuse mixant classiques et nouveaux morceaux
Pendant près d'une heure et demi, les Kooks jonglent entre les succès de leur premier album et les nouveautés du dernier opus. « Ooh La », « She Moves In Her Own Way », « See The World », « Naive » ravivent les fans de la première heure. « Around Town », « Bad Habit », « See Me Now » ou encore « It Was London » enchantent les derniers admirateurs. Le public lillois, venu les acclamer, est plutôt varié, les groupies à l'avant et les plus âgés derrière. Finalement, les Kooks sont à l'image de leur dernier album : un groupe hétéroclite mélangeant les générations et les univers.
Le groupe, avec l'énergie de ses débuts, fait vibrer la salle lilloise avec un Luke Pritchard qui a le sens du rythme. Il a d'ailleurs plusieurs cordes à son arc : chant, guitare et piano. Il nous livrera, entre autres, une version intime de « Seaside » ainsi qu'une version plus nostalgique de « See Me Now » au piano, lettre ouverte à son père, où le temps s'est arrêté l'instant de quelques minutes. Dandy rockeur ou crooner solitaire, il nous prouve encore une fois l'étendue de ses capacités.
Camille Descroix