LIVE REPORT / Revivez le concert de Green Day à l'AccorHotels Arena !

Nous proposer d'aller voir Green Day en concert, c'est un peu comme nous proposer de revenir à nos années collège ou lycée, au moment où les groupes de punk rock - bonjour Sum 41 et à Blink 182 - hurlaient dans nos écouteurs. C'est un peu comme retrouver cette bonne vieille bande de copains, plusieurs années après, et reprendre ensemble les morceaux qui ont bercé cette période. Sauf que le groupe, en concert à l'AccorHotels Arena le vendredi 3 février, n'a pas pris une ride, bien au contraire. Et ce concert de deux heures et demie nous l'a largement prouvé.

GREEN DAY en concert : info & réservation

Le show n'avait même pas commencé que nous savions qu'il allait être mythique, notamment avec un public déjanté. Après une première partie incroyablement bien menée par le groupe américain The Interrupteurs, un certain lapin rose que les fans auront sûrement reconnu rejoint la scène, pour chauffer une salle déjà à bloc. Et puis, les patrons arrivent, sur fond de musique du "Bon La Brute et le Truand".

Il ne suffit que de quelques secondes pour rendre la foule hystérique, en lançant "Know your Enemy". Et c'est parti pour presque une trentaine de tubes lancés à toute allure, reprenant les plus grands succès du groupe, de leurs débuts à aujourd'hui, sous les pogos et les cycle pit d'un public enragé.

Scéniquement, le show balance entre le simpliste et le génial : simpliste, car seulement quelques rideaux représentant le nom du groupe et la pochette du dernier album, en arrière plan. Simpliste, car chacun a sa place sur la scène, assez traditionnelle pour un groupe de rock. Génial, car cela suffit amplement : les artistes savent largement utiliser l'espace scénique, notamment Billie Joe Amstrong, le chanteur, qui court de partout, hurle, fait chanter son public, lui fait reprendre des "eeeh oooh" tout le long, fait monter des fans sur scène, et leur offre des cadeaux, comme des T-Shirts. Billie fait d'ailleurs jouer une fan avec sa guitare sur "Knowledge", et ira jusqu'à la lui offrir ! Un sacré moment qui restera gravé dans l'esprit de cette fan, mais aussi de tout le public, visiblement très touché.

Le groupe n'en oublie pas moins ses valeurs, en lançant des slogans à répétition, prônant l'amour, la paix et le bonheur - et replaçant ses chansons dans le contexte actuel aux USA -, slogans repris par le public tout au long. Il n'oublie pas non plus son histoire et ses influences : Billie nous présente la guitare que sa mère lui avait offert à ses dix ans, et jouera quelques instants plus tard quelques classiques de la musique, comme "Satisfaction" des Rolling Stones, ou "Hey Jude" des Beatles.

Nous sommes essoufflés, nous perdons notre voix, mais la formation ne s'arrête pas et nous entraîne dans ce tourbillon d'énergie, à travers des titres comme "Revolution Radio", présent dans le dernier album du même nom, ou les plus célèbres "Holiday". Même si de gros titres comme ces deux derniers ou "Boulevard of Broken Dreams" sont lancés très tôt pendant le concert, nous restons captivés par la folie, par les effets pyrotechniques, mais surtout par l'énergie de ce chanteur qui a l'air de passer un très bon moment.

Après deux rappels largement demandés par l'audience, le groupe revient balancer "American Idiot", morceau ayant pris une nouvelle tournure et étant devenu un hymne pour les Anti Donald Trump, que sont la plupart des personnes présentes ce soir. Essoufflés, nous applaudissons une dernière fois le groupe avant de quitter l'Arena, à la fois fatigués et surexcités après un show gargantuesque.

Setlist :

Know Your Enemy
Bang Bang
Revolution Radio
Holiday
Letterbomb
Boulevard of Broken Dreams
Longview
Youngblood
2000 Light Years Away
Hitchin' a Ride
When I Come Around
Waiting
Burnout
Scattered
Minority
Are We the Waiting
St. Jimmy
Knowledge
Basket Case
She
King for a Day
Shout / (I Can't Get No) Satisfaction / Always Look on the Bright Side of Life / Hey Jude
Still Breathing
Forever Now