LIVE REPORT / Infoconcert était aux Francofolies de La Rochelle !

L'édition 2015 des Francofolies a démarré fort dès vendredi 10 juillet avec une soirée mêlant scène française et variété internationale. Sur la place Saint Jean d'Acre dans le port de La Rochelle, la Grande Scène a été renommée cette année la scène Jean Louis Foulquier, en hommage au fondateur du festival. Les spectateurs ont afflué en masse pour la première soirée du festival.

Au Village Francofou, ce vendredi soir a été confié entre les mains expertes de jeunes talents : Georgio, une des révélations du tremplin Chantier des Francos, La Fine Equipe, groupe lauréat du Prix Deezer Adami plus tôt cette année, et Everydayz. Un peu plus loin dans le port de la Rochelle, sur la Scène Jean-Louis Foulquier, les spectateurs ne sont pas reste : après un concert d'ouverture de la soirée par le trio rock Paul, Theodore et Gabriel, c'est Angus et Julia Stone qui montent sur scène. Leurs chansons oscillant entre folk et rock s'accordent à merveille avec l'ambiance de la soirée, ce que salue Julia d'un « Avec ce magnifique coucher de soleil, pour nous être ici c'est merveilleux », chaudement applaudie par le public. Après avoir joué les titres phares du dernier album, dont « A Heartbreak » et « Heart Beats Slow », le duo australien termine son set par une reprise de « Big Jet Plane » aux accents mélancoliques et nostalgiques. Les festivaliers ont afflué en masse pendant le concert, la place Saint Jean d'Acre commence à être bien remplie.

C'est ensuite Etienne Daho qui arrive sous les applaudissements des spectateurs. Le chanteur présente un véritable show rock, avec effets de lumière et synthétiseurs poussé au maximum. Après une première partie du concert consacrée à ses chansons les plus récentes, Etienne Daho livre une prestation plus intimiste avec ses plus grands succès avec entre autres « Week End A Rome » et « Le Premier Jour Du Reste De Ta Vie ». La foule applaudit à tout rompre, signe que la « Dahomania » n'est pas encore terminée.

La place Saint Jean d'Acre est noir de monde lorsque Christine And The Queens montent sur scène. Celle qui est devenue incontournable dans le paysage audiovisuel français ces derniers mois était attendue avec impatience. Christine And The Queens dépassent et transcendent les attentes des festivaliers : un spectacle chorégraphié, rythmé, avec une succession de tableaux aux effets esthétiques recherchés, voilà ce que déroule le groupe sous la houlette de Christine qui court, saute, invite le public à danser et semble inépuisable. Christine décrit son bonheur d'être sur scène ici, elle qui était auparavant une artiste du tremplin Chantier des Francos et qui a donc joué sur les plus petites scènes du festival les années précédentes. Être sur la grande scène cette année est une consécration.
Les tubes « Christine » et « Saint Claude » sont bien entendu sur la setlist, avec également la chanson « Paradis Perdus », un mash up effectué par Christine entre les titres de Christophe « Paradis Perdus » et Kanye West « Heartless », un des moments les plus émouvants du concert. Christine explique à la foule qu'elle se considère comme une diva imparfaite, invitant ensuite les spectateurs à faire de la lumière pour la dernière chanson de la soirée, « Nuit 17 à 52 ». Christine And The Queens quittent la scène sous une ovation enthousiaste de la part des festivaliers. C'est ensuite Rone qui conclut la soirée avec ses samples electro.

Le 11 juillet, à peine arrivés sur le port de La Rochelle le soir, on sent tout de suite que ce samedi était la journée choisie par beaucoup de festivaliers parmi toute la programmation du festival : la foule est compacte et la place Saint Jean d'Acre est déjà pleine. Fakear lance la soirée avec un set percutant et très bien accueilli par la foule. Naâman prend le relais et impressionne toute la fosse par son énergie. La fosse saute sans répit pendant tout le concert du groupe sur les airs reggae et électro du groupe. « Une grosse claque en live », « un très bon choix de programmation », les commentaires positifs fusent après le concert que Naâman termine en remerciant la fosse pour toute cette énergie positive.

The Do envahit ensuite la scène Jean-Louis Foulquier. Le duo rock formé par Olivia Merilahti et Dan Levy justifie sans peine son statut de tête d'affiche : après une introduction avec leur premier succès issu de leur premier album « On My Shoulders », les titres explosifs du dernier album « Shake Shook Shaken » s'enchaînent avec classe. Olivia déclare que c'est la troisième fois que The Do jouent aux Francofolies et qu'ils sont toujours aussi heureux d'être ici. Le duo propose même au public une reprise d'un titre hip hop de Rae Sremmurd « No Type ». Les festivaliers applaudissent à tout rompre ce concert exceptionnel.

Une autre tête d'affiche monte alors sur scène : Selah Sue et sa voix étonnante. La chanteuse a choisi une setlist où se croisent ses titres plus anciens comme « Raggamuffin » et plus récents tels que « Alone » ou « I Won't Go For More ». Si ce concert tranche avec l'énergie précédente de The Do, la chanteuse belge charme tout de fois les festivaliers par ses accents reggae et ses rythmes acoustiques.

La suite de la soirée est assurée par Chinese Man pour une montée en puissance hip hop, puis par The Avener pour un atterrissage électro de toute beauté.

Le dimanche 12 juillet était placé sous le signe de la chanson française et francophone.
Plus tôt dans l'après-midi, au Théâtre Verdière, les concerts de Lior Shoov puis d'Alexis HK affichent complet, suivis par les prestations de Baptiste W. Hamon et de Thomas Fersen, elles aussi complet.

Sur la Scène Jean-Louis Foulquier, la soirée est ouverte par Rose. La chanteuse présente au public son dernier album, prouvant qu'elle est capable d'aller bien au-delà de son succès initial rencontré avec la chanson « La Liste » il y a quelques années. Un concert soigné, travaillé, que Rose a visiblement beaucoup de plaisir à faire aux Francofolies.

Ensuite Cœur de Pirate monte sur scène pour un instant musical oscillant entre variété française et folk québécois. La chanteuse est au piano, au centre de la scène, mais ne se prive pas d'encourager les festivaliers à chanter avec elle et à applaudir en rythme. Après une conclusion avec la chanson « Comme Des Enfants », Cœur de Pirate laisse la place à une grande dame de la chanson française : Véronique Sanson.

Impossible de s'y tromper, beaucoup de festivaliers avaient fait le déplacement pour venir voir « Véronique ». La foule sur la place Saint Jean d'Acre se resserre, et les encouragements pour faire venir l'artiste sur scène grandissent. Véronique Sanson arrive enfin sur scène et la foule s'emballe. La chanteuse montre un réel plaisir face à ses fans. Elle présente des chansons issues de son dernier album inspiré de sa période aux Etats-Unis, la setlist entrecoupée d'anecdotes. Certaines des chansons les plus connues de Véronique Sanson sont aussi présentes, notamment « Drôle de vie » repris en chœur par toute la foule. Un véritable show qui dure plus d'une heure et demie, avec un ensemble instrumental de haut niveau qui l'entoure, Véronique Sanson est à la hauteur des attentes de ses fans. Elle quitte la scène sous une ovation qui résonne dans tout le port de La Rochelle.

Avant que Julien Doré ne monte sur scène, le directeur des Francofolies introduit sur scène le jeune talent Lewis Evans qui ne se laisse pas impressionner par la foule et livre des chansons acoustiques aux accents folks, dont le titre « Hey Girl » repris par les festivaliers.

C'est ensuite au tour de Julien Doré d'illuminer la Scène Jean-Louis Foulquier par un des derniers concerts de son Love Tour. L'artiste alterne les titres extraits de son dernier album « Love » dans un show sophistiqué où les nombreux effets de lumières sont impressionnants. Julien Doré profite même de la virtuosité des musiciens qui l'accompagnent pour s'offrir un slam sur la fosse rassemblée devant la scène, concluant son bain de foule par un coup de canon d'où jaillissent des confettis. Du grand spectacle !

Enfin, la place Saint Jean d'Acre laisse place au concert d'un monument de la chanson française : Hubert Felix Thiefaine. 2015 marque le grand retour de cet artiste, avec une tournée des festivals pour faire découvrir son nouvel album intitulé « La stratégie de l'inespoir ». Hubert Felix Thiefaine est sur scène accompagné par son fils Lucas à la guitare, qui a assuré le mixage de l'album. Dans la foule, les fans de Thiefaine chantent en cœur lorsque l'artiste entonne « Lorelei », « La ruelle des morts » et « Alligators 427 ». Un concert mémorable !

Report écrit par : Anne-Laure Janicot