28/07/2017
Live Report / Lollapalooza Paris #1 : Morceaux choisis
Après être devenu un festival légendaire à Chicago, le Lollapalooza est devenu une marque à travers le monde, s'exportant au Chili, en Argentine, au Brésil, et depuis peu à Berlin. Cette année, le célèbre festival pose ses valises pour la première fois à l'hippodrome de Longchamp, aux portes de notre capitale, pour deux jours de lives incroyables.
La France propose chaque année une poignée de très bons festivals, mais n'avait jusqu'à présent rien de ce type. Géré à l'américaine par le producteur Live Nation, le Lollapalooza propose une variété d'immenses artistes de la scène pop-rock-électro internationale, comme The Weeknd ou Les Red Hot Chili Peppers, artistes qu'il est plus rare de voir sur d'autres festivals français. Pour une première année, le festival s'en est plutôt bien sorti, attirant un public de toutes parts du globe. Il est très facile, en se promenant dans les allées, d'entendre parler anglais ou américain, voire d'autres langues. A travers un prix assez élevé (mais en adéquation avec la programmation à la hauteur de ce prix), venir une journée au festival est un bon compromis pour avoir un ensemble du festival, et assister à une poignée de concerts mémorables. Retour donc sur la journée du Dimanche.
Basé sur l'hippodrome de Longchamp, le Lollapalooza se donne des faux airs de Solidays. Comme à chaque fois, les navettes offertes par la RATP emmènent les festivaliers directement aux portes du festival, de façon rapide et efficace, et ce-dès midi. Les plus téméraires se dirigent donc au choix, vers l'une des quatre scènes déjà prêtes à les accueillir. Sur la partie gauche du festival se trouvent les deux Main Stages, où il est possible d'applaudir les plus grandes légendes programmées, dont Charli XCX dès 13h30. Le groupe déjanté de la britannique reprend I Love It d'Icona Pop, et tous leurs plus gros tubes tels que Boom Clap, sur lesquels tout le monde a dansé au moins une fois. Scéniquement, tout est parfait : la chanteuse se met en valeur sur une sorte de podium sur lequel des fleurs géantes sont placées. Rien que ça. L'Alternative Stage se trouve directement sur la droite de l'entrée, et propose des artistes d'un style plus alternatif, comme Alt-J et IAM. Se trouvant pile en face des points de chargement Cashless, disposé en longueur, le chemin se fait très étroit entre cette scène et la Perry's Stage, laquelle propose des shows électro dès 12h45. Oscar and the Wolf ouvre aujourd'hui le bal de l'Alternative Stage en avec un show coloré et très dansant, devant un public déjà bien nombreux. Au loin, les riffs de Seasick Steve commencent à résonner sur la Main Stage 2. Le musicien blues satisfait une fois de plus à travers ses titres les plus célèbres comme Summertime Boy. Après une heure de show, il laisse place à Walk Off The Earth sur la Main Stage d'en face. Le groupe à cinq têtes entre en scène avec une originale reprise de Shape On You d'Ed Sheeran, laquelle rassemble une foule qui s'étend déjà. Très à l'aise sur scène, ils jouent tout le long de différents instruments assez originaux, lesquels ont fait leur réputation. Avec leurs faux airs de Pentatonix, ils reprennent Somebody that I Used to Know de Gotye, en jouant à cinq sur une seule guitare.
Après ce show original, décalé et amusant, beaucoup se décalent vers la scène de droite pour applaudir les Rival Sons. Certains essaient tant bien que mal de se frayer un chemin pour rejoindre l'Alternative Stage où joue Tom Odell, ou la Perry's Stage sur laquelle commence le set puissant et dansant de NGHTMRE. Slushii, sur la même scène, arrive une petite heure plus tard avec son show déjanté, rappelant les concerts de Skrillex, qu'il reprend d'ailleurs. L'américain aux cheveux bleus, pendant quarante cinq minutes, fait danser et crée des pogos à coup de reprises électro violentes de Katy Perry, PSY, ou Cascada, sans oublier les titres de son EP, Brain Freeze. Un peu plus calme, c'est Liam Gallagher qui apporte quelques minutes plus tard un show assez décevant. Mélangeant à la fois des titres d'Oasis, de Beady Eye, et de sa carrière solo, le chanteur offre peu de présence scénique et de dialogue avec le public qui l'attendait pourtant. Il aurait peut être fallu opter pour IAM, habitués de la pelouse de Longchamp. Les rappeurs français savent toujours amasser les foules et réunir autour de textes fédérateurs.
A défaut de rater le concert de La Femme que l'on croise souvent en festivals notamment à Solidays, beaucoup préfèrent découvrir Pixies, applaudis aux Vieilles Charrues en 2016 notamment. C'est un show très rock qui nous attend, composé de dix neuf chansons, dont le très célèbre Where Is My Mind. L'album Head Carrier, sorti en 2016, n'est pas oublié, avec notamment "Um Chagga Lagga". Très présents scéniquement, le groupe échange, partage, avec ce public, qui s'étend maintenant sur presque plus d'une centaine de mètres. A regret, certains festivaliers se passent du concert d'Alt J, que l'on retrouve assez régulièrement sur les dates françaises. Les anglais savent pourtant mêler émotion et présence scénique, comme c'était le cas à Musilac ou aux Vieilles Charrues en 2015. Avec leur nouvel album Relaxer, le groupe n'a pu que présenter un excellent show tant l'album est coloré, émouvant et original. Nous les retrouverons de toutes façons sur la scène de l'AccorHotels Arena le 11 Janvier 2018. Le groupe s'est fait un peu bouder à cause de la grande Lana del Rey sur la Main Stage 2. La star est venue interpréter les tubes de son album sorti deux jours plus tôt : Lust for Life. Sans surprise, c'est un show incroyable que l'américaine propose, à travers un décor très théâtral, les rideaux sur la scène entourant un écran géant sur lequel Lana apparait en noir et blanc. Elisabeth, de son vrai prénom, sait comment captiver une audience, saluant ses fans à chaque instant, descendant signer des autographes et prendre des selfies sur Born to Die, acceptant le diadème offert par l'un ou l'une de ses fans, qu'elle place aussitôt dans ses cheveux. Sans fausse note, c'est plus d'une heure et quart d'émotion qui se passe sous les yeux des festivaliers.
La soirée n'est pourtant pas finie car les Red Hot Chili Peppers n'ont pas encore mis les pieds sur la Main Stage 1 ! Avant leur arrivée, c'est une foule compacte qui se dresse comme un seul homme devant la scène. C'est sur Intro Jam que les américains font leur entrée, et s'emparent en quelques secondes de la scène. Comme ils le disent, ils sont là pour faire danser. Et c'est ce qui se passe, à travers des titres phares comme Can't Stop ou The Adventures of Rain Dance Maggie. Ils sont aussi là pour présenter leur album sorti en 2016, The Getaway, ce qu'ils font très bien à travers des titres comme Dark Necessities qui ont été acclamés par l'audience, et par la critique. Toujours dans leur style, les Red Hot Chili Peppers est un groupe qui sait se renouveler tout en gardant une signature musicale forte. Après plus d'une heure trente de show, terminé par le magnifique Give It Away offert comme rappel, le groupe quitte la scène sous un tonnerre d'applaudissements, et clôturent le festival, en même temps que DJ Snake qui fait beaucoup de bruit tout au bout du festival, sur la Perry's Stage. Ce festival, qui devrait s'inscrire dans la durée, a encore beaucoup à apprendre, notamment sur la facilité des accès entre ses scènes. Il vient tout de même de proposer une première édition remarquable, entre une programmation qui n'a rien à envier aux autres festivals, et une ambiance particulière dans le festival : les décorations à l'effigie du Lollapalooza, rappelant l'envergure internationale du festival, en sont un bon exemple.
La France propose chaque année une poignée de très bons festivals, mais n'avait jusqu'à présent rien de ce type. Géré à l'américaine par le producteur Live Nation, le Lollapalooza propose une variété d'immenses artistes de la scène pop-rock-électro internationale, comme The Weeknd ou Les Red Hot Chili Peppers, artistes qu'il est plus rare de voir sur d'autres festivals français. Pour une première année, le festival s'en est plutôt bien sorti, attirant un public de toutes parts du globe. Il est très facile, en se promenant dans les allées, d'entendre parler anglais ou américain, voire d'autres langues. A travers un prix assez élevé (mais en adéquation avec la programmation à la hauteur de ce prix), venir une journée au festival est un bon compromis pour avoir un ensemble du festival, et assister à une poignée de concerts mémorables. Retour donc sur la journée du Dimanche.
Basé sur l'hippodrome de Longchamp, le Lollapalooza se donne des faux airs de Solidays. Comme à chaque fois, les navettes offertes par la RATP emmènent les festivaliers directement aux portes du festival, de façon rapide et efficace, et ce-dès midi. Les plus téméraires se dirigent donc au choix, vers l'une des quatre scènes déjà prêtes à les accueillir. Sur la partie gauche du festival se trouvent les deux Main Stages, où il est possible d'applaudir les plus grandes légendes programmées, dont Charli XCX dès 13h30. Le groupe déjanté de la britannique reprend I Love It d'Icona Pop, et tous leurs plus gros tubes tels que Boom Clap, sur lesquels tout le monde a dansé au moins une fois. Scéniquement, tout est parfait : la chanteuse se met en valeur sur une sorte de podium sur lequel des fleurs géantes sont placées. Rien que ça. L'Alternative Stage se trouve directement sur la droite de l'entrée, et propose des artistes d'un style plus alternatif, comme Alt-J et IAM. Se trouvant pile en face des points de chargement Cashless, disposé en longueur, le chemin se fait très étroit entre cette scène et la Perry's Stage, laquelle propose des shows électro dès 12h45. Oscar and the Wolf ouvre aujourd'hui le bal de l'Alternative Stage en avec un show coloré et très dansant, devant un public déjà bien nombreux. Au loin, les riffs de Seasick Steve commencent à résonner sur la Main Stage 2. Le musicien blues satisfait une fois de plus à travers ses titres les plus célèbres comme Summertime Boy. Après une heure de show, il laisse place à Walk Off The Earth sur la Main Stage d'en face. Le groupe à cinq têtes entre en scène avec une originale reprise de Shape On You d'Ed Sheeran, laquelle rassemble une foule qui s'étend déjà. Très à l'aise sur scène, ils jouent tout le long de différents instruments assez originaux, lesquels ont fait leur réputation. Avec leurs faux airs de Pentatonix, ils reprennent Somebody that I Used to Know de Gotye, en jouant à cinq sur une seule guitare.
Après ce show original, décalé et amusant, beaucoup se décalent vers la scène de droite pour applaudir les Rival Sons. Certains essaient tant bien que mal de se frayer un chemin pour rejoindre l'Alternative Stage où joue Tom Odell, ou la Perry's Stage sur laquelle commence le set puissant et dansant de NGHTMRE. Slushii, sur la même scène, arrive une petite heure plus tard avec son show déjanté, rappelant les concerts de Skrillex, qu'il reprend d'ailleurs. L'américain aux cheveux bleus, pendant quarante cinq minutes, fait danser et crée des pogos à coup de reprises électro violentes de Katy Perry, PSY, ou Cascada, sans oublier les titres de son EP, Brain Freeze. Un peu plus calme, c'est Liam Gallagher qui apporte quelques minutes plus tard un show assez décevant. Mélangeant à la fois des titres d'Oasis, de Beady Eye, et de sa carrière solo, le chanteur offre peu de présence scénique et de dialogue avec le public qui l'attendait pourtant. Il aurait peut être fallu opter pour IAM, habitués de la pelouse de Longchamp. Les rappeurs français savent toujours amasser les foules et réunir autour de textes fédérateurs.
A défaut de rater le concert de La Femme que l'on croise souvent en festivals notamment à Solidays, beaucoup préfèrent découvrir Pixies, applaudis aux Vieilles Charrues en 2016 notamment. C'est un show très rock qui nous attend, composé de dix neuf chansons, dont le très célèbre Where Is My Mind. L'album Head Carrier, sorti en 2016, n'est pas oublié, avec notamment "Um Chagga Lagga". Très présents scéniquement, le groupe échange, partage, avec ce public, qui s'étend maintenant sur presque plus d'une centaine de mètres. A regret, certains festivaliers se passent du concert d'Alt J, que l'on retrouve assez régulièrement sur les dates françaises. Les anglais savent pourtant mêler émotion et présence scénique, comme c'était le cas à Musilac ou aux Vieilles Charrues en 2015. Avec leur nouvel album Relaxer, le groupe n'a pu que présenter un excellent show tant l'album est coloré, émouvant et original. Nous les retrouverons de toutes façons sur la scène de l'AccorHotels Arena le 11 Janvier 2018. Le groupe s'est fait un peu bouder à cause de la grande Lana del Rey sur la Main Stage 2. La star est venue interpréter les tubes de son album sorti deux jours plus tôt : Lust for Life. Sans surprise, c'est un show incroyable que l'américaine propose, à travers un décor très théâtral, les rideaux sur la scène entourant un écran géant sur lequel Lana apparait en noir et blanc. Elisabeth, de son vrai prénom, sait comment captiver une audience, saluant ses fans à chaque instant, descendant signer des autographes et prendre des selfies sur Born to Die, acceptant le diadème offert par l'un ou l'une de ses fans, qu'elle place aussitôt dans ses cheveux. Sans fausse note, c'est plus d'une heure et quart d'émotion qui se passe sous les yeux des festivaliers.
La soirée n'est pourtant pas finie car les Red Hot Chili Peppers n'ont pas encore mis les pieds sur la Main Stage 1 ! Avant leur arrivée, c'est une foule compacte qui se dresse comme un seul homme devant la scène. C'est sur Intro Jam que les américains font leur entrée, et s'emparent en quelques secondes de la scène. Comme ils le disent, ils sont là pour faire danser. Et c'est ce qui se passe, à travers des titres phares comme Can't Stop ou The Adventures of Rain Dance Maggie. Ils sont aussi là pour présenter leur album sorti en 2016, The Getaway, ce qu'ils font très bien à travers des titres comme Dark Necessities qui ont été acclamés par l'audience, et par la critique. Toujours dans leur style, les Red Hot Chili Peppers est un groupe qui sait se renouveler tout en gardant une signature musicale forte. Après plus d'une heure trente de show, terminé par le magnifique Give It Away offert comme rappel, le groupe quitte la scène sous un tonnerre d'applaudissements, et clôturent le festival, en même temps que DJ Snake qui fait beaucoup de bruit tout au bout du festival, sur la Perry's Stage. Ce festival, qui devrait s'inscrire dans la durée, a encore beaucoup à apprendre, notamment sur la facilité des accès entre ses scènes. Il vient tout de même de proposer une première édition remarquable, entre une programmation qui n'a rien à envier aux autres festivals, et une ambiance particulière dans le festival : les décorations à l'effigie du Lollapalooza, rappelant l'envergure internationale du festival, en sont un bon exemple.