Aline en interview : "On s'approprie les codes de la pop britannique"

Un hommage à Christophe ? Leur ville d'origine ? Le prénom d'une ex ? En tout cas, ce patronyme de fille semble avoir porté chance à ces quatre garçons dans le vent. Le groupe a su conquérir le paysage pop grâce à des morceaux réjouissants, et en français, s'il vous plait, notamment grâce au titre chaloupé "Je bois et puis je danse", hymne à la drague en soirée. Un premier album "Regarde le ciel", une sélection au FAIR et une victoire au concours CQFD des Inrocks plus tard, Aline s'affiche comme la révélation pop de cette année. Rencontre entre deux concerts avec Romain, chanteur du groupe.


ALINE en concert : info & réservation


Comment définirais-tu Aline ? 

Aline, c'est un groupe de pop en ligne claire, avec de la guitare et des morceaux chantés en français. On s'approprie les codes de la musique anglo-saxonne des années 80 à nos jours. Notre groupe s'appellait "Young Michelin" mais on a dû changer de nom suite à un désaccord avec la société du même nom. On a donc choisi "Aline" qui était cité comme notre ville d'origine dans les biographies, pour garder un trait d'union entre l'ancien groupe et le nouveau groupe. C'est un nom romantique et féminin...

Pourquoi ce choix de chanter en français ? 

Tout simplement parce que c'est notre langue natale ! Je vois pas pourquoi je chanterais dans une autre langue que la mienne. Je parle pas anglais, je maitrise (à peu près) le français et je suis donc plus à l'aise pour écrire et chanter dans cette langue. 

Comment sont répartis les rôles de composition au sein d'Aline ? 

C'est moi qui suis à l'origine du projet Aline et des quatre ou cinq premiers morceaux puis j'ai proposé aux autres membres une sorte de "charte" de son avec un univers défini et là où je voulais en venir. Je leur ai ensuite laissé la voie libre. Il y a des morceaux composés seuls ou à plusieurs, il n'y a pas vraiment de règles. 

Quelles sont les influences que l'on peut retrouver dans l'album ? 

Surtout de la musique pop anglo-saxonne et écossaise des années 80, de 1977 avec l'apparition des punks à 1989 avec les groupes de Manchester, mais aussi les tout premiers albums de Cure, les Smiths... Et évidement les influences françaises, car Aline c'est le choc des cultures, c'est l'Angleterre qui rencontre la France. J'adore Jacno, Daho ou des groupes comme les Désaxés, Gamine, les Freluquets... Et pourquoi pas Polnareff et Souchon !

Quelle est l'histoire du titre "Je bois et puis je danse" ? 

C'est un gars qui se prend un râteau en soirée mais c'est aussi à propos de frustration et de la difficulté de trouver sa place. Ce gars est spectateur de sa vie, il voudrait faire un pas vers les autres sans y arriver et ça le rend triste. Donc il boit pour se donner de la contenance et finalement, il boit trop et ce qui doit arriver arrive !

Votre actualité ? 

On est en tournée depuis décembre et ça se passe plutôt pas mal ! On s'apprête à faire les trois Francofolies (Spa, Québec, La Rochelle) et plusieurs dates à travers la France jusqu'en septembre. On se penchera ensuite sur un nouvel album ! 

Aline sera ce samedi 4 mai à Aubagne, puis à Gray le 11 mai dans le cadre du festival Rolling Saone, Paris le 28 mai, Caen le 29 mai, Nantes le 6 juin et Les Francofolies de La Rochelle le 13 juillet.