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Biographie de David Lafore
David Lafore, poète déjanté des temps modernes...
Sur ses deux premiers albums Cinq têtes (2005) et II (2007), il arborait un costume chic et sombre et sa musique déployait une élégance classique que venait doucement pervertir sa poésie dérangée, entre « post-Rimbaud » et « para-Gainsbourg ».
Pour son nouveau disque, « j'ai l'amour » (sept. 2015), David Lafore souhaitait plus de groove, plus de pop. Un tempo plus franc et enlevé. Du disco dans les basses, du post-punk dans les riffs, des arrangements organiques, vrillés et percutants ... David va faire danser les gens sur ses textes toujours tordus et tordants, noirs et brillants, spirituels et fessus. Une bonne idée : le résultat est jouissif.
Ce n'est pas la première fois que David Lafore tâte de la dance. En 2008, les deux parisiens de Nôze lui avaient commandé un texte et une mélodie pour coller à un instru de leur invention. Il avait posé sa voix tout contre celle de Dani Siciliano et le morceau - une petite perle ! - était longtemps resté en playlist sur Radio Nova. Il s'intitulait « Danse avec moi ». Ce même morceau figure en bonne place dans le nouvel album, comme transfiguré, ralenti jusqu'au slow dramatique, poignant, comme un pied de nez.
Ajoutons que Bruno Podalydès - pour lequel il a co-signé avec Ezechiel Pailhès (de Nôze) la musique originale du film Bancs publics (2009) - réalise les clips de deux de ses nouvelles chansons, « Choses » et « Minou ». Mais on s'éloigne du coeur du sujet : ce groove, ce son tout beau, tout neuf dont David Lafore n'est pas peu fier, et pour cause : c'est lui qui a tout fait !
De « J'ai l'amour » à « Oisillon », en passant par « Choses » « Petite culotte » ou un « Assassinat », pas un titre qui ne donne envie de taper du pied en dodelinant de la tête.
La voix de David Lafore, capiteuse et moelleuse, traînante et spirituelle, légèrement lasse, très palace est d'une élégance pince-sans-rire très fin de siècle, pour ne pas dire fin du monde. Elle incarne au fond à elle seule tout ce que ce nouvel album entend exprimer. Elle est cette lucidité tragi-comique, sur le fil, entre raison amusée et folie désenchantée.